Santé et bien être
Aujourd’hui encore, le milieu urbain souffre d’une mauvaise image au plan de la santé comme si les villes étaient intrinsèquement défavorables à la santé, il est vrai que les risques sanitaires sont nombreux en ville : pollution des sols, saturnisme infantile dans certains quartiers, pollution atmosphérique, allergies diverses comme celle liées à l’ambroisie, etc. À ces expositions environnementales s’ajoutent également d’autres maux tels que le stress, le surmenage, l’éclatement familial, les précarités plurielles ou bien encore l’isolement social.
En cristallisant à la fois les inégalités sociales et environnementales, et en prenant en compte l’organisation de l’offre de soin en ville, il est aisé d’appréhender la complexité des espaces urbains et des dynamiques urbaines dans la constitution de l’état de santé des citadins.
La prise en compte du facteur santé dans la constitution du bien-être des citadins est aujourd’hui essentielle. L’enjeu pour les acteurs locaux, les citoyens ou les aménageurs est justement de saisir toute cette complexité de manière à pouvoir aller vers un aménagement urbain plus sensible à l’humain et à ses besoins.


Sport
Le sport dans nos vie et en ville, ce n’est pas que les associations sportives, le sport en club ou salles de sport. Il est en effet primordial de concevoir la « ville » comme une autorité locale qui peut mener une politique sportive, en favorisant des formes urbaines favorables à l’activité physique, des actions locales en faveur de la promotion, une politique d’équipements sportifs ou de valorisation des modes actifs de déplacement.
De longues journées au bureau et un mode de vie sédentaire représentent de grands défis pour la santé des citadins modernes. Cette sédentarité est devenue au fil du temps une cause croissante de décès. À ce titre, les espaces publics constituent à l’heure actuelle l’un des principaux atouts dont disposent les villes pour répondre à ces enjeux de santé publique. Accessibles jour et nuit, gratuitement, ils ont une incidence directe sur la vie quotidienne de tous leurs citoyens.
C’est dans cette dynamique que naît le lien entre sport, santé et espace public. Car une activité physique régulière par le sport, le jeu ou la mobilité peut améliorer l’état de santé et également contribuer à renforcer l’inclusion sociale et le bien-être.



Solidarités et autonomie
L’espérance de vie s’est heureusement allongée. Les fragilités et les relations entre les générations prennent une place nouvelle. Le vieillissement engage les personnes qui le vivent et interroge les choix de la société que nous formons : nos solidarités – publiques et de proximité –, la reconnaissance d’une place pour chacun.
Une nouvelle complémentarité entre présence de proximité et solidarité publique se cherche. Ce doit être aujourd’hui une des préoccupations des responsables politiques, nationaux, départementaux et municipaux : aider les personnes à garder une présence, leurs droits, leur capital social, donner un statut aux aidants, familiaux ou associatifs. Les personnes dépendantes participent à notre monde. Elles ne sont pas des fardeaux, que nous devons soutenir, elles ne sont pas de malheureux objets de compassion, mais objets de considération.
Il ne s’agit plus là de solidarité mise en œuvre à travers des prestations impersonnelles mais de la reconnaissance, à partir de l’accompagnement de la dépendance, d’une nécessaire réflexion pour toute la société. Cette relation n’est pas seulement d’empathie, de compassion; elle est rencontre autour de l’acte même d’aider et de soigner, attentive aux besoins, à la recherche des leviers – techniques d’abord – pour y répondre.
